The Mizán of Affect in Material v. Metaphysical Models of Human Consciousness

Résumé

Sous l’angle de la description de la réalité humaine dans les textes bahá’ís faisant autorité, l’essence de l’être humain est l’âme, une réalité métaphysique d’où émanent toutes nos capacités typiquement humaines. Contrairement aux conceptions matérialistes de la réalité humaine, les enseignements bahá’ís affirment que notre essence – le « moi » spirituel – prend naissance au cours du processus de conception, après quoi elle s’associe au corps aussi longtemps que le temple physique reste capable de manifester la réalité et les pouvoirs de l’âme. Lorsque le corps/cerveau décède, l’âme se dissocie de cette relation et continue d’exister, de fonctionner et de progresser éternellement. Cette hypothèse ne diminue en rien l’importance d’un cerveau sain, essentiel à notre développement physique, intellectuel et spirituel. En fait, elle postule que le cerveau est un émetteur-récepteur qui permet au moi de manifester l’état et le développement de l’âme dans l’action, la parole et le comportement. Par conséquent, si le cerveau devient dysfonctionnel, que ce soit à la suite d’un traumatisme ou d’une maladie mentale, la transparence de la relation de l’âme avec la réalité cesse. L’auteur explore ici les implications de cette relation pour notre compréhension des émotions et présente un modèle permettant de comprendre leur fonction en tant que source de rétroaction essentielle sur notre vie et d’orientation de celle-ci. Le but ultime d’une telle rétroaction est de nous aider à mieux adapter notre approche en matière de croissance spirituelle. Eu égard au modèle considérant le cerveau comme émetteur-récepteur, la rétroaction émotionnelle n’est fiable que si le cerveau demeure transparent dans cette relation systématique. Le présent article propose des façons dont le modèle pourrait éclairer les approches du traitement des troubles affectifs.