Résumé
Cet article tente d’explorer certains aspects linguistiques, historiques et theologiques du terme arabe Bahá’, que les bahá’is considèrent comme étant la quintessence du plus grand nom de Dieu et dont le titre Bahá’u’lláh n’est qu’une des variantes. Le terme Bahá’, considéré en soi, est un nom verbal qui signifie, entres autres, « beauté », « excellence », « bonté », « majesté divine », «gloire » radieuse, « splendeur », « lumière » et « brillance ». Le terme possède également bon nombre d’autres significations nominales et verbales. Ce fut en 1848, à la conférence de Badasht que Mírzá Ḥusayn-‘Alí Núrí (1817-1892), qui allait devenir le fondateur de la foi bahá’íe et qui était alors un chef bábí, a conféré a chacun des 81 (= 9 x 9) participants un nouveau nom. Comme le relate La Chronique de Nábíl (Táríkh-i-Zarandí), « Il fut lui-même désormais désigné sous le nom de Bahá’ » (Nábíl, La Chronique de Nábíl 277). Très tôt donc, Bahá’u’lláh, en qui l’on voyait alors un chef bábí au un derviche sufi, employait parfois le titre de (Jináb-i) Bahá’ comme désignation propre pour lui-même. L’article démontrera que Bahá’ était un terme d’une importance considérable dans la littérature islamique et bahá’íe. A l’occasion, l’emploi de ce terme se faisait dans des contextes qui avaient ou qui allaient avoir une portee prophétique et messianique.
Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
(c) Tous droits réservés Stephen Lambden 1988