Résumé
L’article explore la notion de mentorat dans le champ des études bahá’íes contemporaines. Il s’agit d’un contexte influencé non seulement par l’ordre hiérarchique présumé des disciplines, mais aussi par l’inégalité des sexes et les différences entre les générations. Cela est dû à des facteurs historiques, à des perceptions traditionnelles séculaires, ainsi qu’ à des tendances constatées tant à l’intérieur qu’à l’exterieur des champs d’études bahá’íes. Tous ces facteurs expliquent la hiérarchisation actuelle des disciplines qui composent les études bahá’íes. Cette hiérarchisation comprend les différences resultant d’un encadrement effectué par un seul mentor et échelonné sur de longues périodes, comparativement à un encadrement assuré par plusieurs mentors et ce, en présence de plusieurs points d’entrée dans une profession ou discipline. L’inegalité entre les sexes dans les etudes bahá’íes a aussi un effet profond sur l’exercice du mentorat. Les érudits de sexe masculin doivent se familiariser avec les caractéristiques propres au mentorat entre les sexes, tandis que les érudits de sexe féminin doivent développer l’art d’encadrer d’autres femmes entrant dans leur domaine d’expertise. Les etudes bahá’íes contemporaines sont également marquées par des differences intergénérationelles, où se côtoient les approches « objectives» et « subjectives ». La nouvelle approche implique une reconnaissance d’un mentorat qui emprunte un cheminement différent, faisant appel à plusieurs mentors et ne se limitant pas à la reproduction de connaissances traditionnelles, et qui reconnaît davantage la nécessité de diffuser ses travaux à l’extérieur aussi bien qu’à l’interieur des cercles bahá’íes.
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