Résumé
Les discussions sur la relation appropriée entre les humains et les animaux peuvent facilement dégénérer en ce que la Maison universelle de justice appelle « les tendances beaucoup trop communes [...] à dépeindre des dichotomies tranchées [...] à s’adonner à des débats insolubles, bloquant la recherche de solutions viables » (29 novembre 2017). L’auteur de cet article utilise d’abord une approche exégétique pour dégager un cadre bahá’í du traitement des animaux, et plus largement, de notre rapport au monde naturel. Dans un examen introspectif de sa propre relation avec les animaux, l’auteur démontre ensuite comment un tel cadre peut directement éclairer la façon d’être de l’individu dans le monde, d’une manière à la fois fidèle aux enseignements bahá’ís sur le sujet, et adaptée aux différences de circonstances des individus. Enfin, il suggère qu’en présentant une position intérieurement cohérente dans laquelle une éthique de bienveillance et de justice découle de principes ontologiques sous-jacents, ce cadre bahá’í du traitement des animaux est prometteur pour transcender la dichotomie entre une façon de voir le monde naturel selon une thématique de domination, qui lui attribue une valeur purement instrumentale, et une thématique purement matérialiste qui nie tout statut unique à l’être humain.
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