The Proof Based on Establishment (Dalil-i-taqrir) and the Proof Based on Verses (Hujjiyyat-i-ayat): An Introduction to Baha'i-Muslim Apologetics

Résumé

Depuis les tous débuts de l’existence de la Foi bahá’íe en Perse, le dialogue bahá’í-musulman a suscité énormément d’intérêt de part et d’autre. Du côté bahá’í, des tentatives important es ont été faites en vue de démontrer la véracité de la Foi bahá’íe par une argumentation fondée sur les textes et la théologie islamiques. Ce faisant, les apologistes bahá’ís devaient s’assurer de demeurer constants par rapport au cadre théologique bahá’í. A ce jour, aucun effort sérieux n’a été fait pour étudier l’évolution du débat bahá’í-musulman. La présente étude se penche sur une partie seulement de ce débat, puisqu’elle se concentre sur deux des arguments les plus plausibles et les plus efficaces développés par les érudits bahá’ís, soit: la preuve fondée sur l’établissement (dalíl-i-taqrír) et la preuve fondée sur les versets (ḥujjiyyat-i-ayát). Les aspects historiques et théologiques de ces développements apologétiques feront l’objet d’un examen particulier. La preuve fondée sur les versets peut être vue comme une extension du défi coranique, auquel recouraient volontiers les érudits bahá’ís. La preuve fondée sur l’établissement était, pour sa part, un développement apologétique plus pousse de la preuve fondée sur les versets. Ces arguments apologétiques s’appuyaient sur les écrits des figures centrales la Foi bahá’íe. La plupart des textes utilises pour cette étude sont tires d’ouvrages écrits par Mírzá Abu’l-Faḍl, dont la contribution a ce domaine a été la plus significative. Le dialogue bahá’í-musulman se poursuit encore, mais sous l’ombre grandissante d’Abu’l-Faḍl. Les polémistes islamiques ont, de leur côté, tente de contrer ces preuves et certains de leurs arguments font l’objet d’un examen critique dans cet article. S’appuyant sur le dialogue bahá’í-musulman, l’article essaie d’introduire la notion de preuve fondée sur l’établissement (dalíl-i-taqrír) dans le dialogue bahá’í-chrétien, duquel il a d’ailleurs été particulièrement absent en Occident.