Résumé
En se dévoilant au cours de la conférence de Badasht en 1848, la poétesse persane Táhirih a concrétisé le «grand dévoilement» symbolique de Fátimih attendu au Jour du Jugement lors de la traversée du pont «Sirat». Ce «grand dévoilement», concrétisation courageuse par Táhirih de l’acte symbolique de Fátimih annonçant le Jour Promis de Dieu, pourrait être identifié à l’émergence, en ce siècle, du «feminine» longtemps contraint à une obscurité relative par l’attitude patriarcale qui a prévalu tout au long du cycle adamique, maintenant révolu. L’alliance entre Ève et le serpent et son rôle de tentatrice, présentent le «féminin» au cours du cycle adamique comme le côté sombre de la personne humaine, une imagerie présentement absorbée de façon créative à la lumière d’une nouvelle conscience globale. En effet, la Créature virginale du Paradis, s’adressant à Bahá’u’lláh, «la Plume la Plus Exaltée», semble être l’initiatrice ou l’instigatrice dc cette conscientisation. Le «féminin» dévoilé, en oeuvrant de concert avec le «masculin» (le mariage intérieur du masculin et du féminin, tant chez l’homme que chez la femme) annonce une maturité longuement attendue, ou intégration psychique.
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